« En fait, les gens changent de manière significative seulement quand ils ont le dos au mur. Il se pourrait qu’il faille plus de fragilité, de drame et de misère économique pour que les choses bougent » C.Lagarde.
Je réalise que c'est parce que je déteste que mon futur soit entre les mains d'autres que je fais mon métier : rendre les personnes autonomes dans la réalisation de leur vision.
J'apprends qu'elle aussi, C. Lagarde, croit que notre gouvernance n'est pas capable d'anticiper, et que certains pires sont possibles. Je trouve bien qu'elle exprime le pire. Même si je me souviens que les porteurs de mauvaises nouvelles ne sont pas très aimés.
Comment changer alors ? Je pense que c'est d'abord une question de leadership. Mon désinvestissement politique a contribué a faire émerger des politiques gestionnaires sans vision inspirante du futur, ignorants de leurs valeurs et de leurs principes. Maintenant que, grâce à d'autres (laprimaire.org, les posts de Jo Spiegel et autres), je me réveille, et plein d'autres aussi, je suis certain que nous allons voir émerger des leaders inspirants.
Allons nous éviter le pire ? Le pire est possible quand nous nous le souhaitons tous ensemble et/ou lorsque une élite confisque le pouvoir et manipule. Nous sommes, je crois, en chemin pour modifier ce futur, même si cela va être chaud. Comment faire des leaders visionnaires et inspirants ? Certains existent dans des entreprises (grandes et petites) libérant le potentiel de leurs salariés, certains existent aussi en politique, peut-être se sentent-ils bien seuls. Les écoles du leadership existent aussi, nous le faisons à notre manière au Bachelor Jeune Entrepreneur à l'EM Strasbourg, il y a d'autres écoles du changement, comme Chaos Pilot au Danemark. Mais il n'y a pas encore, à ma connaissance, d'école du leadership inspirant et collectif en politique. Patience...
Faut-il des forcément des drames pour permettre un changement ? Non, vraiment pas. Une communauté basée sur le dialogue, en action autour d'une vision partagée, animée par une forme de leadership tourné vers le futur, est capable d'éviter le pire et même de transformer le pire potentiel en opportunités pour chacun. A partir du moment ou 15 à 20% des membres de la communauté s'engagent, de premiers résultats commençent à être visible. C'est ce que nous expérimentons au Bachelor Jeune Entrepreneur.
Et puis, je ne crois pas que la panique soit le contexte approprié pour prendre de bonnes décisions permettant à chacun de trouver sa place. J'ai le souvenir d'une presque mutinerie sur un voilier en difficulté dans le goulet de Port-Navalo. Pendant 30 minutes, l'équipage était en panique, aucune décision ne pouvait être prise, le chef de bord n'était plus accepté. Comme nous n'avons pas été aux moules, la confiance est remontée dans notre équipe, suffisamment pour prendre la bonne décision.
Enfin, ma tribu Finlandaise avait pour habitude de citer un adage : "c'est lorsque tout va bien qu'il faut commencer à changer"...
Allez, portez vous bien !
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