J'ai participé à un séminaire organisé par le département des ressources humaines d'un grand distributeur français. Mon rôle était d'animer une table inspirante avec un récit basé sur TEAM ACADEMY. Avec d'autres personnes, racontant des récits variés, nous avons participé à fertiliser les besoins des équipes de cette entreprise.
J'ai été très enthousiasmé par cette approche et cela me rappelle un autre récit, fait par Arie de Geus (Royal Dutch/Shell - Head of Shell's Strategic Planning Group). lors d'un séminaire TEAM FACTORY à Paris. Il travaillait avec Francisco Varela sur l'accélération du temps de décision entre le moment ou un changement était repéré sur le terrain et le moment ou un changement était lancé dans les opérations par l'entreprise.
Arie de Geus a posé cette question à F. Varela : "Francisco, comment peut-on changer les gens ?"
F. Varela : "Dans notre tête, il y a une séance de cinema permanente. Elle est enrichie par notre expérience, les histoires de notre famille, nos phantasmes, nos peurs. Si tu veux changer les gens, propose leurs de nouvelles histoires."
Dans ce même séminaire, nous avons créé un mur d'idées. En parcourant ce mur, je trouve le post-it suivant "Egalité des salaires entre les femmes et les hommes". Près de moi, deux jeunes femmes, l'une travaillant pour la logistique et l'autre les achats , je les questionne : "Est-ce que ce que sous-entend ce post-it est avéré dans l'entreprise selon vous ?" L'une d'entre-elle me répond tout de suite : "Si quelqu'un l'a écrit, c'est que la question est réelle. Notre entreprise est grande et certaines pratiques régionales peuvent êtres particulières. Alors, nous devons y accorder toute notre attention et chercher des solutions, c'est aussi notre mission".
Dans cette entreprise, on accepte de ne pas être parfait, chacun décide d'être en marche vers le mieux, pas vers l'idéal. Et lorsque quelqu'un montre un dysfonctionnement, chacun y accorde une attention juste, en suspendant son jugement. La vision est réellement partagée.
Cela me rappelle mon Peter Senge à moi. Cela donne ceci, formulé par des formateurs du bord du Saint Laurent : "La vision partagée, c’est chercher à créer une tension créatrice entre ce que les individus désirent pour eux-mêmes, et ce qui est bon pour l’organisation. Évaluer ce qu’ils ont présentement et ce qu’ils pourraient avoir. Mais surtout, trouver des moyens de réduire progressivement cet écart pour maintenir un intérêt constamment renouvelé".
Questions pour nous :
La transparence dans votre organisation permet-elle de tout dire, de tout écrire ? Le dialogue permet-il d'adresser, avec calme et pédagogie, toute question, tout besoin ? Comment négociez vous avec vous même, entre ce que vous voulez pour vous et ce que votre organisation a besoin d'atteindre ?
Quelle est la place du récit dans vos organisations ? De ce qui marche, de ce qui marche moins bien ? De ce vers quoi vous avez envie personnellement d'aller ? Et tous ensemble ?
Je vous souhaite le meilleur.
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